Témoignage : regard de Karen sur le stress et le glucose
Il s'est avéré que le stress perturbe la gestion de la glycémie lorsque vous vivez avec un diabète de type 1 1. Ayant reçu un diagnostic de diabète à l'âge de 11 ans, Karen peut attester des défis liés à la gestion de sa glycémie lors de diverses situations stressantes, que ce soit au travail ou dans sa vie personnelle, comme lorsque son mari s'est fait agresser dans la rue. Voici son expérience avec les hauts et les bas liés aux différents types de stress et aux taux de glycémie.
Les quatre sources de stress
1. Maladie
Tandis que j'écris ces mots, ma gorge brûle, mon nez rouge coule, et mes oreilles sont douloureuses et picotent. Oh… et ma glycémie ? Mon taux est environ 50% plus haut que souhaité. Chaque fois que je mange quelque chose, il augmente. Le stress dû aux microbes qui attaquent mon organisme rend la gestion de la glycémie plus difficile que jamais. Ma stratégie consiste à redoubler le débit basal temporaire, à boire de grosses quantités de liquides et à me rappeler sans cesse de ne pas laisser ces chiffres hors plage m'exaspérer, car cela ne m'aidera pas à me reposer et à guérir.
2. Surmenage
La maladie n'est pas la seule source de stress qui chamboule mes taux de glycémie. J'occupais un poste de personnel auxiliaire dans un environnement de travail extrêmement stressant, et je n'ai jamais vraiment réussi à comprendre comment contrôler mes taux de glycémie. Je ne comptais pas mes heures, sautais des repas et côtoyais des collègues toxiques. Résultat : mon lecteur de glycémie affichait quasi systématiquement des chiffres plus élevés que je ne le voulais. À l'époque, je recevais encore de multiples injections quotidiennes et je me demande souvent à quel point mes taux de glycémie auraient été meilleurs si j'avais utilisé une pompe à insuline à ce moment-là.
3. Voyages en avion
Je trouve également que les voyages sont une grande source de stress. Bien que j'adore explorer de nouveaux endroits, je n'aime pas les étapes qui précèdent l'arrivée dans ces nouveaux lieux. La préparation d'un voyage est stressante, car je veux toujours emporter beaucoup plus de choses que je ne peux en porter. De même, je m'inquiète toujours d'avoir oublié quelque chose, tout particulièrement des fournitures importantes pour mon diabète. (Je n'ai jamais rien oublié, mais cela ne m'empêche pas de stresser à ce sujet.) J'appréhende particulièrement les voyages en avion : arriver à l'aéroport à temps, passer la sécurité sans problèmes, être enfermée pendant des heures dans ce petit tube métallique qu'on appelle un avion. Ma stratégie pour réguler mon taux de glycémie : surveiller mon système de mesure du glucose en continu . Quand je vois l'inexorable pic arriver, je me teste et je configure un débit basal temporaire légèrement plus élevé jusqu'à la deuxième moitié de mon vol.
(Moment où je commence enfin à me calmer.) Je me teste. Beaucoup. Encore et encore. Je corrige si nécessaire, mais je résiste à l'envie de corriger excessivement.
4. Traumatisme
La chose que j'ai peut-être le plus tendance à oublier, c'est que tous les types de stress ne se valent pas et qu'ils ne se traduisent pas systématiquement par une montée immédiate de ma glycémie. Le stress traumatique en est un parfait exemple. Il y a quelques années, mon mari s'est fait agresser en rentrant chez nous après son travail. Il a pris plusieurs coups de poing au visage et sur le haut du corps, avant que ses agresseurs ne s'emparent de son portefeuille et ne s'échappent. Nous avons porté plainte à la police avant de nous rendre aux urgences. Heureusement, il allait bien, excepté une estafilade et quelques méchantes ecchymoses, mais cette soirée nous a définitivement laissé un sentiment de frayeur et de stress. Étonnamment, mes taux de glycémie sont restés stables. Ils sont même restés excellents toute la journée suivante, tandis que nous remplacions le contenu de son portefeuille et parlions aux enquêteurs. Je m'étais vraiment attendue à ce que mes taux de glycémie grimpent en flèche et j'étais véritablement contente de ne pas avoir ajusté préventivement mes débits basaux à la hausse, parce que je suis certaine que je me serais retrouvée avec beaucoup d'hypos. Ce n'est que quelques jours après, lorsque le sentiment de traumatisme a commencé à s'estomper, que mes taux de glycémie ont commencé à faire un pic.
Pour conclure
Toutes nos vies seraient indéniablement meilleures si le stress n'était pas de la partie, mais parfois, il est simplement inévitable. Envisagez de mettre en œuvre vos stratégies favorites d'adaptation au stress, qu'il s'agisse d'une séance de méditation, d'une séance d'entraînement intensive ou d'un bain relaxant. Si vous sentez que le stress vous submerge la plupart du temps, adressez-vous à l'équipe soignante en charge de votre diabète pour savoir où trouver de l'aide.
Références
- Diabetes UK. Stress and Diabetes. https://www.diabetes.org.uk/. 2021. Disponible sur le site : https://www.diabetes.org.uk/guide-to-diabetes/emotions/stress. (Consulté en février 2022.)
Ce témoignage de patient illustre le récit de la réponse d'un individu au traitement. Il est authentique, typique et documenté. Les vues et les opinions exprimées sont celles du patient ou de l'auteur et ne sont pas représentatives de Medtronic ou des tierces parties référencées. La réponse au traitement d'autres personnes pourrait différer. Veuillez consulter votre équipe de soins du diabète afin de savoir si le traitement vous convient. Les informations fournies dans ce blog constituent un récit individuel propre à l'expérience du narrateur sur la gestion de son propre diabète. Avant d'envisager des changements dans la gestion de votre diabète, vous devez consulter votre équipe de soins du diabète.
* Note de l’éditeur : cet article a été adapté et reproduit à partir d’un billet publié sur le site « Medtronic Diabetes Australia ».