Skip to main content

LE DIABÈTE AU QUOTIDIEN : 5 ÉTAPES POUR AIDER VOS PROCHES À PARLER DU DIABÈTE AVEC VOUS

« WeCare Blog | Décembre 20, 2017 |
Mode de vie
ginger-vieira-article-it-takes-two-sm_1

Quand on est diabétique, le plus difficile c’est de laisser ses proches vous aimer et vous aider. Ce n’est pas leur maladie, alors pourquoi devraient-ils s’en préoccuper ? Pourtant, nos proches se préoccupent de notre bien-être comme nous nous préoccupons du leur.

Une personne qui n'est pas atteinte de diabète et qui vous aime cherchera instinctivement à vous apporter son soutien. Mais cela peut s'avérer compliqué, car il ne s'agit pas nécessairement du soutien dont vous avez envie, ou même besoin. Quand on n’est pas diabétique, on ne sait pas forcément ce qu’il faut faire pour soutenir un proche diabétique.

Quelle que soit votre proximité avec la personne diabétique, il est parfois difficile d’évaluer le fardeau que représente la prise en charge quotidienne de la maladie.

C’est donc à nous d’expliquer à notre entourage comment nous aider, à nous de bien réfléchir à ce que nous souhaiterions comme aide. Nous ne pouvons pas leur demander de faire comme si nous n’étions pas malades, mais nous pouvons leur demander de nous soutenir différemment.

  1. Faites la liste des réflexions ou des comportements de vos proches qui vous dérangent, vous choquent ou vous stressent, etc. Notez-les, soyez précis et expliquez ce que vous ressentez quand vous entendez telle réflexion, telle remarque ou telle question. Vous allez montrer cette liste à vos proches, alors faites attention à ce que vous écrivez !
     
  2. Ensuite, indiquez une chose que vos proches pourraient faire à la place pour vous aider de façon positive !

    Par exemple :
    • Quand un proche vous fait à manger, vous aimeriez connaître la quantité de glucides pour doser correctement votre insuline. Cette personne pourrait entrer les ingrédients dans une application telle que MyFitnessPal.com/fr pour obtenir des informations nutritionnelles ou noter les ingrédients sur un papier et voir ce que cela représente. Dans les deux cas, cela serait très utile !
    • Lorsque votre glycémie est élevée ou basse, vous pouvez expliquer à vos proches que ce qui vous aiderait le plus serait qu’on vous dise : « Est-ce que je peux faire quelque chose » ou « Ce doit être tellement frustrant ; je sais que tu fais de gros efforts chaque jour pour gérer cette maladie ! »
    • Il est normal que les parents d’un adolescent diabétique vérifient qu’il a bien pris son insuline et qu’il va bien ; il est donc possible de mettre en place une routine de contrôle au quotidien. Au lieu de demander « Quel est ton taux de glycémie ? » dès que l’adolescent entre dans la maison, on peut suggérer aux parents de demander à leur enfant le soir avant de dîner s’il a réussi à bien contrôler son diabète aujourd’hui ou si la journée a été difficile. La réponse la plus constructive serait : « Si tu as envie d’en parler, je peux t’aider à regarder les chiffres et à voir ce qu’on pourrait changer pour que ça se passe mieux demain. »
       

  3. Lorsque tout le monde est calme et détendu, montrez votre liste de ce qui ne vous aide pas et expliquez ce qui pourrait vous aider. Vous pouvez engager la conversation en disant « Peut-on parler de mon diabète un moment ? Je sais que vous vous faites du souci pour moi, mais parfois la façon dont vous le montrez ne m’aide pas du tout. »
     
  4. Élaborez des nouvelles règles de base à suivre lorsque vous considérez qu’on ne vous aide pas. Au lieu de vous fâcher, vous pouvez décider de dire à votre proche, « Maman, je sais que tu m’aimes et que tu te fais du souci pour moi, mais ce que tu viens de dire ne m’aide pas du tout. »
     
  5. Puis, demandez à vos proches de trouver un autre moyen d’exprimer leur frustration ou leur préoccupation concernant votre bien-être. Au lieu de vous harceler ou de vous réprimander ou de témoigner une inquiétude extrême, ils pourraient dire par exemple « Chéri, je t’aime et je m’inquiète de ton taux de glycémie. Est-ce qu’on pourrait parler une minute de ton diabète dans la journée lorsque tu seras prêt ? »

N’oubliez pas que tout le monde est concerné. Nous voulons tous la même chose : que les personnes qui ont cette satanée maladie vivent le mieux possible ! Et la plupart des personnes qui nous aiment ne sont pas diabétiques ; nous devons donc leur montrer comment aimer un diabétique…car il n’y a rien de mieux que d’être aimé !

À propos de Ginger Vieira

Ginger Vieira vit avec un diabète de type 1 et la maladie cœliaque depuis 1999, et a développé une fibromyalgie en 2014. Elle est l’auteure de Dealing with Diabetes BurnoutEmotional Eating with DiabetesYour Diabetes Science Experiment et Pregnancy with Type 1 Diabetes: Your Month-to-Month Guide to Blood Sugar Management, publié en mars 2017. Ginger Vieira est également rédactrice en chef du site Internet DiabetesDaily. Diplômée en journalisme, elle a de nombreuses compétences : coaching, vlog, haltérophilie de haut niveau, développement personnel, yoga ashtanga et conférences de motivation.