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DU RESSENTIMENT À L’ACCEPTATION DE MON DIABÈTE

« WeCare Blog | Août 23, 2016 |
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Amanda a 20 ans, vit avec le diabète depuis ses 11 ans, et utilise sa pompe à insuline MiniMed depuis 8 ans. Le diabète a tellement influencé sa vie qu’elle est en train de terminer l’école d’infirmières pour pouvoir aider un jour les personnes souffrant du diabète.

 « Après avoir été diagnostiquée, j’ai éprouvé pendant très longtemps du ressentiment vis-à-vis de mon diagnostic. Le collège a probablement été la pire période car je me sentais différente et les enfants étaient vraiment cruels. À cette époque, j’essayais de cacher mon diabète en évitant de vérifier ma glycémie et faire les bolus ; je laissais ma pompe chez moi ou je ne la rechargeais tout simplement pas. J’ai également éprouvé de la colère vis-à-vis de mes parents car ils me questionnaient constamment sur mes glycémies. À l’âge de 18 ans, j’en suis arrivée au point de refuser à ce que ma mère m’accompagne chez le médecin et je lui ai pratiquement retiré ses droits médicaux. Avec le recul, elle était simplement inquiète et ne faisait que son devoir de mère. Aujourd’hui, je suis persuadée que c’est  parce que j’ai eu très tôt le sens des responsabilités que j’ai su prendre ma vie en main.

Jusqu’à huit ans en arrière, je n’avais jamais rencontré quelqu’un d’autre atteint de diabète.

J’ai vraiment pensé que ça allait m’aider dans ma frustration que de connaître quelqu’un d’autre avec le diabète, et j’ai contacté mon médecin ; quelques jours après, elle m’a envoyé les coordonnées d’une autre fille ayant le diabète, Anne. Depuis, Anne est devenue une très bonne amie et m’a aidé à tout surmonter, de ma peur des seringues à mon incapacité à accepter mon diabète. Elle m’envoyait des SMS pour me rappeler de vérifier ma glycémie et elle me laissait exprimer mes frustrations et ma haine pour le diabète.

Il y a environ un an, Anne et moi souhaitions rencontrer plus de gens atteints de diabète et nous avons décidé d’aller à une réunion de groupe de diabétiques dans ma ville. Arrivées là-bas, nous ne nous sommes pas sentie à notre place et de plus d’une manière : D’abord, nous y étions les plus jeunes, de 20 ans au moins ! Et nous étions les seules avec un diabète de type 1. Donc, nous sommes sorties furtivement et sommes allées dans un café pour bavarder et faire notre bolus. Quelques mois plus tard, ma mère a mentionné à son endocrinologue que nous étions allées à cette réunion et que ce n’était pas ce que nous recherchions. Il a suggéré que nous démarrions notre propre groupe et que nous organisions une rencontre avec lui, une personne chargée des relations publiques et un éducateur en diabète. Peu après, bingo, nous avions la date et le lieu de la réunion ! La première réunion a été pour le moins horrible. Personne n’est venu mais nous ne nous sommes pas laissé décourager.

Nous avons décidé que l’environnement du cabinet médical n’était pas adéquat et avait peut-être fait un peu peur aux gens, nous avons donc choisi de nous réunir dans un café et d’inviter un conférencier. Et devinez quoi ? Notre groupe de deux s’est transformé en groupe de quatre et maintenant c’est un groupe de huit, toujours en croissance !

Entre la rencontre avec Anne et la création du groupe avec elle, j’ai commencé à considérer et aimer mon diabète. Cela a également mené à la décision d’en faire ma carrière, et aujourd’hui je suis à l’école d’infirmières où je travaille pour devenir éducatrice certifiée en diabète! Sans Anne, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui. Je ne me serais jamais inscrite à l’école d’infirmières et je ne serais jamais devenue aussi passionnée par le diabète. J’espère offrir un jour aux jeunes diabétiques l’espoir et l’encouragement que j’aurais souhaité avoir plus tôt. Je veux être en mesure de faire comprendre aux jeunes atteints de diabète qu’ils ne doivent pas se comporter comme je l’ai fait, éprouvant du ressentiment et ignorant la maladie comme si elle allait disparaître. Ce n’est pas la solution.

C’est plus facile de dire aux gens que tu as le diabète et honnêtement, la plupart des personnes sont curieuses ! J’aime montrer aux gens ma pompe Medtronic rose et mon Mio rose assorti. C’est mon accessoire favori et définitivement un déclencheur de conversation. 

J’adore informer les gens et simplement montrer ma pompe ! Mon diabète a définitivement changé ma vie, et pour le mieux. Il m’a offert des possibilités que je n’aurais pas eues autrement, et aujourd’hui je pense sincèrement que mon diabète a été une bénédiction déguisée. »